Commerce-RDC: boom immobilier à Lubumbashi, les commerçants grands gagnants [3/3]

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À Lubumbashi, les commerçants figurent parmi les personnes qui se frottent les mains grâce à l’expansion du secteur de l’immobilier. Le marché de matériaux et d’outils de construction est florissant. Que ce soit au centre commercial ou dans les quartiers périphériques de la ville, les magasins de vente de matériaux de construction sont de plus en plus nombreux, car la demande est forte.

De notre correspondante à Lubumbashi,

Sur la route Kipopo, l’un des quartiers en pleine expansion, Serges tient un dépôt de matériaux de construction. Il vend des fers à béton, des tôles galvanisées, du bois, des clous… Chaque matin, des clients affluent, ce qui le réjouit malgré une conjoncture difficile en ce moment. « Il y a de plus en plus de constructions et ça nous permet de vendre, même si nous ne réalisons pas assez de bénéfice sur nos articles, explique-t-il. Des Indiens ont aussi ouvert des extensions de leurs magasins dans les communes et les quartiers, et vendent au même prix que nous. Mais nous arrivons à écouler nos marchandises. »

Le boom immobilier a aussi motivé Dan Tshombe à se lancer dans le commerce de matériaux de construction. Il y a deux ans, il a ouvert un point de vente sur avenue Maniema, non loin du centre-ville de Lubumbashi, il y expose quelques échantillons : « Nous avons du gravier, du sable fin, du sable concassé, des pavés parcellaires, des bordures… Nous les exposons ici pour indiquer aux clients que ces produits sont disponibles. »

Ce jeune ingénieur en construction n’exploite pas de carrières de gravier ni de sable. Par contre, il fait du courtage entre les détenteurs des carrières et les clients.

Dan Tshombe reconnaît que le marché est florissant et les affaires marchent bien. « Par exemple, avec la pluie qui commence, les pavés sont vraiment recherchés en ce moment, poursuit-il. Et cela nous permet de gagner suffisamment. De ce côté-là, on ne se plaint pas. On ne va pas dire que c’est le paradis, mais on réalise le minimum de bénéfice. »

Le minimum de bénéfice, c’est aussi ce que recherche Patrick Mikombe. Il a monté un atelier de fabrication locale et vente de portes et fenêtres en aluminium. « Quand le marché est vraiment au rendez-vous, je peux avoir trois commandes par mois. C’est pour environ 20 portes et fenêtres. » En deux ans, il a vu son chiffre d’affaires augmenter de 10%.

Les experts du secteur de l’immobilier estiment que la demande en matériaux et outils de construction sera encore plus forte au cours des prochaines années, car la ville de Lubumbashi continue de s’étendre.

Source: rfi

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