RDC: à Lubumbashi, les prix de l’immobilier s’envolent [1/3]

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Avec un déficit d’environ 4 millions de logements selon Africa Property News, le secteur de l’immobilier en RDC présente une grande opportunité d’investissement. À Lubumbashi par exemple, deuxième ville du pays, la demande en logement est plus grande que l’offre. Ce qui attire non seulement des Congolais, mais également des expatriés qui souhaitent investir dans le secteur locatif. Et par conséquence, les prix des terrains s’envolent.

De notre correspondante à Lubumbashi,

Dans la ville de Lubumbashi, les chantiers de villas, d’immeubles, d’hôtels, de centres commerciaux, de boutiques se comptent par dizaines. Pour Éric Lubangu, chercheur en économie, la plupart des propriétaires se tournent vers l’investissement locatif pour échapper au contrôle du flux financier imposé par le circuit bancaire.

« Comparativement à d’autres placements, que ça soit dans une banque ou ailleurs, l’investissement dans l’immobilier est rarement impacté par la conjoncture », explique le chercheur. « Et puis il n’y a pas de contrôle rigoureux dans ce secteur et l’immobilier permet aussi d’assurer sa retraite. »

Côté logement, la demande est de plus en plus forte à cause de l’accroissement de la population dans une ville qui compte désormais plus de 4 millions d’habitants. « Actuellement, nous peinons à loger des gens », constate Evariste Ntolo, un agent immobilier. « Au centre-ville par exemple, il est difficile de trouver une maison dont le loyer coûte même 1 000 dollars. La demande est très forte par rapport à l’offre », ajoute-t-il.

Le prix des locations dans les quartiers chics est élevé. Pour une villa de quatre chambres, il varie entre 3 000 et 4 000 dollars par mois selon la superficie et les prestations. Celui d’un appartement va de 250 à 500 dollars. Malgré ce coût, la vie en appartement attire les Lushois comme Lysette Lomami. Elle loue un appartement à 500 dollars car « dans un appartement, le bailleur respecte bien le locataire ». « En plus, c’est (le bailleur) qui prend en charge les travaux d’entretien de l’immeuble. C’est cher, mais nous acceptons car les conditions de vie sont acceptables », souligne-t-elle.

La ruée des Lushois vers l’investissement immobilier et locatif fait aussi grimper le prix des terrains. Dans les quartiers proches du centre commercial, le prix d’un terrain va jusqu’à 120 000 dollars. « Il y a vraiment de la spéculation », analyse Nathan Kabayo, ingénieur en construction. « Dans le temps, un terrain d’une dimension de 60 mètres sur 30 se vendait à 700 dollars, voire 1 200 dollars. Maintenant, il y a une hausse des prix. Par exemple, un morcellement d’une parcelle de 20 mètres sur 30 coûte 30 000 dollars », détaille-t-il.

L’investissement locatif en RDC est un secteur prometteur et les besoins annuels dans le pays sont estimés à plus de 250 000 logements, selon l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI).

Source: rfi

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