La commune d’arrondissement de Biyouha dans la région du Centre va franchir un cap dans ses objectifs de développement durable, en se dotant d’une mini-centrale hydroélectrique. Le projet en gestation a été présenté à l’opinion nationale au cours d’un point presse ayant eu lieu le 10 septembre dernier à Yaoundé. Ledit projet sera réalisé par l’entreprise belge Turbulent NV, dont les responsables étaient également présents à ce rendez-vous avec la presse nationale.
La mini-centrale hydroélectrique qui sera construite sur la rivière Kellé au niveau de Somapan, disposera d’une capacité de production prévisionnelle d’un mégawatt, et permettra d’alimenter cette localité peuplée d’environ 10 000 habitants. Il y a une dizaine de jours, la société belge effectué une visite d’inspection sur le site et a confirmé l’étude de faisabilité du projet, marquant ainsi l’aboutissement d’un processus d’étude qui a duré 7 ans.
Selon l’un des experts de la société Turbulent NV, Maria Zeman, la centrale n’impactera aucunement sur le lit de la rivière Kellé. « Nous n’allons pas faire de barrage. Nous allons placer des turbines aux bords de la rivière sans impacter l’environnement. Nous avons visité le site et nous constatons que tout est faisable au regard du potentiel découvert. Il nous reste maintenant à mener à bout les études de faisabilité pour savoir concrètement la quantité d’énergie qui sera produite », a-t-elle fait savoir.
Pour le maire de la commune de Biyouha, Paul Henri Ngue Ngue Mbombog, ce projet va substantiellement booster le développement de cette localité. « Les habitants ont besoin du courant pour implanter de petites unités de production. Par ailleurs, cette mini-centrale va générer des emplois au niveau local. Un établissement scolaire public de l’enseignement technique situé cet arrondissement offre une formation en électricité. Ces techniciens pourront trouver des emplois », optimise-t-il. Pour mémoire, le projet de construction d’une mini-centrale hydroélectrique à Biyouha fait surface en 2015 avec des partenaires chinois, qui se retireront du projet quelques temps après. En 2020, il est ressuscité par la société belge Turbulent NV, désormais engagée à la mettre en œuvre.
Source: EcoMatin